La question était déjà dans l’air le 26 novembre 2010, première journée des Territoires du documentaire sonore organisée par ADDOR. Elle l’était de nouveau sous la plume d’Hervé Marchon, membre de l’association et journaliste à Libération, dans le dossier qu’il y consacra en avril dernier [cf. notre billet à ce sujet]. En fait, c’est LA question qui taraude tous les audio-documentaristes un jour ou l’autre ou tous les jours : peut-on en vivre ? comment en vivre ?
Hervé Marchon, et l’auteure et documentariste Mariannick Bellot qui prépare un vade mecum sur le sujet, coordonnent pour ADDOR une nouvelle journée de rencontres le 14 octobre prochain autour de l’économie du documentaire. Il y a bien sûr la question des financements ~ en avoir ou pas ~ mais aussi la façon dont les conditions de travail influent sur la forme du documentaire et sur la durabilité d’une certaine idée de la qualité radiophonique au regard de la précarité des travailleurs.
“Quelle serait une économie utopique du documentaire ?” se questionne ADDOR. “Le documentaire repose sur ce qui n’est pas chiffrable : la naissance d’une idée, la possibilité d’une rencontre, le temps perdu, et sa recherche… Le biais de l’économie permet de mettre différemment en lumière ce qui reste souterrain : comment organise-t-on l’inattendu, l’intime ?”
De nombreux intervenants discuteront avec le public toute la journée du 14 octobre 2011, au Centre Pierre-Sabbagh de l’INA, 83, rue de Patay, Paris 13ème. Entrée libre et gratuite. Programme en ligne.