Voici deux semaines que le petit monde de la radio bruisse de l’ « affaire Daniel Mermet ». Il faut dire qu’elle interpelle peu ou prou quiconque s’intéresse à la radio de qualité, à l’engagement et à l’investigation, à la pratique du pouvoir et à la souffrance au travail.
Le 26 juin 2013, une enquête du journaliste Olivier Cyran, publiée par Article11, a remis sur le tapis l’existence de conflits sociaux au sein de l’émission de France Inter Là-bas si j’y suis… dix ans après une première série de faits révélés par le journal CQFD et l’association Acrimed.
Cette nouvelle affaire a été reprise par plusieurs médias, notamment Rue89 qui s’est penché sur les réactions à l’enquête d’Olivier Cyran : mutisme de Daniel Mermet, confirmations en off à Radio France, et bien sûr énorme émotion chez les fidèles de l’émission.
Fort sollicité, le journaliste François Ruffin, qui a travaillé sept ans à « Là-bas », a finalement répondu à l’article de Cyran par un long témoignage sur le site de son journal Fakir, tout comme Antoine Chao, autre pilier de l’émission, l’a fait sur Rue89.
Des argumentaires peu convaincants aux yeux de la rédaction d’Article11 qui clarifie sa position dans une nouvelle réponse : à savoir qu’aucune entreprise journalistique ou artistique, même de qualité, même précieuse pour la démocratie, ne justifie qu’on balaie la dignité de celles et ceux qui la fabriquent.
Il y a un paquet d’années, j’étais un fidèle de l’émission que j’ai délaissée ensuite par lassitude, voire par méfiance. Je ne suis pas surpris par le comportement de ce patron. Je vous remercie pour votre contribution à la vérité (entre parenthèses qu’on n’a pas aperçue dans La maison ronde, le film de Philibert.)
Ce n’est qu’un début. Un avis du Snj (journalistes) de Radio France
http://www.snj-rf.com/Affaire-Mermet-La-bas-si-j-y-suis-les-origines-du-mal_a1310.html