Le développement actuel des « réseaux communautaires sans fil », ou réseaux « MESH », ne peut pas manquer de faire penser aux radios amateurs et aux ondes courtes, à l’histoire des Radios Libres ou de la Mini-FM. Sans négliger cette parenté historique, François Huguet, qui en a fait son objet de recherche, nous invite à aller plus loin et à explorer les possibilités ouvertes par les nouvelles capacités d’émetteur et de récepteur de nos ordinateurs et de nos téléphones portables.
Cas d’étude précieux pour repenser la transmission et la communication à l’âge numérique, la technologie MESH nous engage à interroger les enjeux sociaux et politiques, les modèles idéologiques ou économiques qui prévalent au développement de l’Internet et à sa gouvernance. Une petite révolution technologique s’annonce qui touchera autant les grandes infrastructures de télécommunication que les individus eux-mêmes. Reste à savoir de qui et de quoi nous deviendrons les antennes.
Commençons par te présenter. Dans quel cadre fais-tu cette recherche sur les technologies de communication MESH ?
Je suis doctorant à l’École Normale Supérieur des Télécommunications (Télécom-ParisTech), où je fais une thèse à cheval entre les sciences de l’information et de la communication, les sciences politiques et la sociologie des infrastructures. Je travaille sur les aspects mobiles des architectures informatiques distribuées ; en d’autres termes ce qui s’oppose aux architectures centralisées, aux services Internet colossaux comme Google ou Facebook. Dans le cadre de ce projet de recherche,1 on s’intéresse aux alternatives aux géants des services Internet, et ma spécialité ce sont les aspects mobiles de ces services. C’est ce qui m’a amené à m’intéresser à la technologie MESH, qui incarne vraiment cette idée de mobilité et de « portabilité ».
Que signifie « MESH » ?
« MESH » veut dire « maillage » et signifierait pour certains « MEtro Scale ad Hoc network », donc des réseaux de points à points à une échelle métropolitaine, de petite taille. On peut également traduire ce terme par l’idée de réseaux communautaires sans fil, distribués et mobiles, dans lesquels les appareils informatiques deviendraient l’infrastructure, dans lesquels on ne s’appuie plus sur une infrastructure Télécom déjà existante mais on la créée soi-même.
Je m’y intéresse depuis 2011, au moment où les terminaux mobiles ont acquis des capacités suffisantes de « meshage ». En fait l’idée de réseau communautaire sans fil existait depuis un moment, sous la forme d’ordinateurs reliés par des antennes sur ondes radio. Mais en 2011, il est devenu possible d’avoir ces capacités à l’intérieur d’un smartphone et ces petits logiciels infrastructures locales pouvaient devenir ultra-mobiles, être émetteurs et récepteurs sans qu’il y ait besoin d’installer une antenne sur un toit. Ces capacités des terminaux mobiles ont permis de réinterroger ce genre de technologie et la notion même de média dans son ensemble.
Qu’est-ce qui t’as amené jusqu’à Détroit ?
En 2011, pendant les printemps arabes, on parlait beaucoup de la liberté que permettait l’Internet, on entendait : « Facebook est une arme face aux méchants dictateurs », ce genre de choses. C’est à ce moment que la New America Foundation (une sorte de grand think-tank écologiste américain), via son projet Open Technology Initiative,2 a créé un logiciel baptisé Commotion,3 destiné à établir des réseaux MESH. Ils surfaient sur les récits et les discours de la technologie libératrice dans les pays arabes, avec l’idée de développer une technologie qui permettrait d’éviter la censure ou les coupures de l’Internet. La possibilité d’établir des réseaux MESH avec des terminaux mobiles permettait de cristalliser les enjeux de liberté : si les militants de la place Tahir utilisaient Commotion, Mubarak pouvait bien couper les tuyaux de l’Internet, les gens continueraient de discuter et de s’organisaient afin de déjouer les mécanismes de censure égyptiens.
Du coup j’ai voulu suivre cette technologie et Commotion à partir de 2011. J’étais persuadé que j’allais partir en Égypte. Mais au final je me suis rendu compte qu’il n’y avait là que des discours, des sortes d’opérations de promotion politique qui permettaient de justifier et de légitimer l’utilité de la technologie Commotion, pour obtenir de l’argent du Département d’État américain, de Google ou de Microsoft et en faire comprendre l’intérêt au plus grand nombre. J’ai suivi tout ça et je me suis rendu compte que c’est ailleurs qu’ils déployaient ces technologies et notamment à Détroit, que les gens de l’Open Technology Initiative connaissaient bien pour avoir travaillé là-bas avec des associations de Community Organizing4 sur des problèmes liés à la fracture numérique. Je me suis aussi aperçu que Commotion y servait à quelque chose de complètement différent : il ne s’agissait pas de résoudre des problèmes liés à la censure d’un régime politique mais de résoudre les problèmes d’infrastructure communicationnelle d’une ville en crise.
Qu’est-ce qui fait que la ville de Détroit, dont les infrastructures de communication mais aussi les infrastructures urbaines et la réalité sociale sont mitées par la crise, est devenue le terrain propice au développement de cette technologie ?
D’une utilité géopolitique des réseaux MESH, on est passé à une utilité micropolitique. En 2013, Détroit à également centralisé l’attention médiatique mondiale. Beaucoup de gens se sont mis à regarder cette ville qui était le lieu d’écroulement du capitalisme américain. Détroit à tout cristallisé en une année : la quatrième ville du pays dans les années 1950 est devenu la plus grosse faillite de l’histoire des États-Unis. Commotion s’y est aussi placé au centre de l’attention des médias, pour justifier d’une autre utilité de la technologie : permettre de créer soi-même son infrastructure. Ça faisait écho à la vague « post-apocalyptique » à Détroit, et à toutes les stratégies de débrouille, d’entraide, de collaborations qui s’y dessinaient. Ils se sont glissés à côté du développement de l’agriculture urbaine, des réseaux de solidarité pour les déplacements ou des crèches participatives, devenant un peu la branche technologique et « 2.0 » de toutes ces initiatives.
À Détroit, l’idée de pouvoir créer son propre réseau de communication faisait sens parce que c’est une ville immense, avec des espaces vides et abandonnés partout. Les opérateurs de télécommunication classique ne veulent pas y venir et y investir, parce que creuser une tranchée et installer du câble pour une seule maison isolée n’est pas rentable.
Notamment, à l’est de Détroit, les habitants se voyaient simplement répondre qu’ils ne pourraient pas avoir Internet. Face à cet état de fait, Commotion est arrivé avec la possibilité d’étendre et de diffuser un réseau autonome et partagé à partir d’un seul point d’accès.
Si l’on fait le parallèle avec l’histoire des Radios Libres, on pourrait voir dans les services centralisés d’Internet une technologie dominante qu’il s’agirait de se réapproprier à une échelle plus communautaire. Tetsuo Kogawa, notamment, insiste sur la fonction sociale et la dimension communautaire du mouvement « Mini-FM » au Japon.5 Dans le cas de l’implantation de Commotion à Détroit, retrouve-t-on cette dimension ? Peut-on voir une structuration sociale à l’œuvre au-delà de la construction de l’infrastructure technique ?
Je pense que la réflexion globale qui sous-tend Commotion et les réseaux communautaires sans fil en général n’est pas seulement la possibilité d’accéder à la parole, comme ce que racontent Berardi ou Guattari à propos des radios libres, ni de faire acte de « thérapie sociale » comme le raconte Kogawa. Il s’agit plutôt de se battre pour une certaine idée de ce que doit être une infrastructure Télécom et de ce que doit être Internet : un bien public.
Historiquement, les gens qui l’ont créé étaient à la base du projet Indymedia après le mouvement de Seattle en 1999, lors des manifs anti OMC.6 Pour eux, les médias ne couvraient pas les évènements de la bonne manière et l’idée était que les gens eux-mêmes devaient devenir des émetteurs, qu’ils soient capables de transmettre leur propre message sur Internet. Par la suite, ils se sont attaqués à une deuxième couche, plus profonde, de l’Internet, qui touchait aux logiciels, aux outils qui permettaient de produire ces contenus médiatiques. Ils se sont rapprochés du mouvement « Open Software » [logiciel libre] pour travailler avec des logiciels ouverts et publics. Aujourd’hui toutes les revendications autour des réseaux MESH concernent une troisième couche des enjeux de l’Internet public : l’infrastructure même, et de revendiquer qu’elle doit être publique et ouverte.
Il y a donc une interrogation globale sur la gouvernance actuelle de l’Internet, qui prône plus de bien public et qui revendique la possibilité de créer des infrastructures citoyennes.
Et pour créer ces infrastructures communicationnelle sans fil, il faudrait que des fréquences radio s’ouvrent. Aujourd’hui, la Wifi est la seule fréquence libre d’utilisation pour faire circuler des données d’émetteur à récepteur de manière radio. L’enjeu est donc de favoriser des technologies qui aillent dans ce sens plutôt que dans un sens uniquement propriétaire.
La dimension communautaire existe, et à Détroit je m’intéresse notamment à la mise en place de médiations socio-culturelles dans les quartiers afin d’implanter ces réseaux. Mais elles constituent des petites tactiques qui s’articulent sur de plus grandes stratégies politiques pour penser un Internet différent. Les réseaux communautaires sans fil sont finalement pris comme prétextes pour se soustraire aux lobbies ou à la puissance industrielle des grands groupes.
Pour faire le parallèle avec les radios libres, il y a bien des « tactiques », au sens de De Certeau, afin de peser sur un débat politique. Mais là le débat n’est plus le même, il s’agit aujourd’hui de créer de l’ « empowerment »7 et de faire comprendre aux gens comment fonctionne l’architecture du Web, comment fonctionnent les infrastructures. C’est ce qui fait qu’ils seront capables de se positionner sur des débats très compliqués : on n’arrête pas de parler de la « neutralité du Net » mais peu de gens comprennent ce que ça veut dire. Avec les réseaux MESH, on a un cas d’étude précis qui permet à des utilisateurs, à partir de la compréhension de ce qu’est une infrastructure à leur niveau, peuvent mieux comprendre ces enjeux et s’opposer aux modèles dominants. En fait les réseaux MESH sont des contres-modèles.
Dans la dimension communautaire dont parle Tetsuo Kogawa à propos de la Mini-FM, il y a quelque chose qui a directement trait à la taille restreinte de l’émission radio à faible puissance. Dans le cas du Wifi on est également sur des portées très faibles. Quelle réalité physique, géographique, les réseaux MESH dessinent-ils dans la ville, à l’échelle des quartiers, des regroupements d’habitants ?
Effectivement, il s’agit bien d’ondes radio, de transmission, qui impliquent une présence physique et une matérialité importante : il faut comprendre comment fonctionnent les émetteurs et les récepteurs, il faut les fabriquer… Cette matérialité du réseau, à Détroit, ressemble beaucoup à ce que raconte Kogawa, parce que ça permet de ressouder des communautés de voisins, qui vont travailler ensemble pour gagner du temps, pour développer un service. Par exemple dans certains quartiers compliqués à vivre, où il y a beaucoup de cambriolages, on va pouvoir créer un système d’alertes entre voisins… Il y a cette idée de faire des ondes Wifi quelque chose d’assez matériel, un ciment qui peut ressouder des communautés. Mais la différence avec Kogawa, c’est qu’il n’y a plus un seul émetteur qui attire les autres chez lui, tout le monde est un point d’émission dans le réseau de transmission.
Parmi les « formes » qui permettent de décrire le type d’initiatives qui émergent à Détroit, on retrouve aussi cette idée d’une « ville horizontale », qui me semble rejouer les métaphores rhizomatiques utilisées par Berardi ou Guattari pour décrire l’émergence des Radios Libres. Peut-on dire que l’histoire se répète, et que l’on continue de cultiver à une échelle micropolitique cette horizontalité de la communication contre la verticalité des grandes infrastructures ?
C’est juste, mais ce qui a changé avec le réseau informatique, c’est que, comparativement à la radio, cette technologie a une « plasticité » beaucoup plus importante.
On va y faire passer beaucoup plus de choses, pas seulement de la voix mais aussi toutes sortes de données, et l’infrastructure a beaucoup plus de fonctionnalités, notamment le fait de pouvoir créer des services… Ce sont des Radio Alice 2.0.
Il est vrai que cette dimension multimédia est aussi celle du Web en général, et qu’il peut être parfois compliqué d’expliquer ce qu’un réseau MESH a de plus qu’un groupe Facebook d’échange entre voisins, alors même qu’il est plus difficile à gérer. La véritable chose en plus est de pouvoir affirmer une position politique : de se donner par exemple l’occasion de s’opposer à l’utilisation des données personnelles ou au « digital labor », c’est-à-dire au fait que mon activité sur ces réseaux privés va rapporter de l’argent à Facebook ou autre. Pour pouvoir occuper cette position critique, il faut aussi s’attaquer à cette question de l’infrastructure.
Peut-on dire, alors, que seule cette prise de conscience politique permettra à des réseaux MESH de s’implanter ailleurs que dans une ville qui, comme Détroit, doit répondre à un besoin immédiat ? Pour les habitant·e·s des villes riches et bien desservies par l’Internet centralisé, ça ne fait pas tellement partie des préoccupations…
Ce qu’il y a d’intéressant à voir dans l’analyse de Commotion, ce sont les efforts d’éducation et de design d’interfaces qu’ils déploient pour faire comprendre à un public plus large l’intérêt de leur technologie. Ils essayent de rendre plus simple la compréhension d’un réseau ou d’opérations informatiques, en sortant de l’écran noir avec des lignes de codes.
L’autre aspect, c’est ce dont je parlais au début : c’est qu’ils se servent d’évènements politiques. Quand Mubarak, en 2011, a décidé de couper l’Internet égyptien, tout à coup les réseaux MESH ont trouvé leur intérêt. Tant que l’Internet fonctionnaient, les manifestants préféraient Facebook, c’était plus simple, plus familier. Mais au moment de la coupure et de la censure, une infrastructure résiliente, une infrastructure capable de résister à ce choc a un intérêt, et tout le monde peut le comprendre. C’est aussi ce qui se passe en ce moment en Asie : à Taïwan en avril, suite aux manifestations contre les accords commerciaux, le gouvernement à coupé Internet. Une application comme FireChat, qui permet de créer de petits réseaux MESH en proximité sur Androïd ou iOs, à alors commencer à émerger. De la même manière aujourd’hui à Hong-Kong avec le « Mouvement des parapluies », il y a une menace de coupure d’accès à l’Internet et les gens se dépêchent de télécharger FireChat pour continuer à communiquer.8
Alors effectivement, en dehors de ces évènements politiques, ces technologies ont peu d’intérêt. Il y a peu de chance qu’on les retrouve en France parce que nos infrastructures communicationnelles sont performantes et que les gens n’ont pas envie de se compliquer la vie.
Comment projeter l’avenir de ces technologies, alors ? À la fois dans leur développement, mais aussi dans la possibilité de leur récupération par les grands groupes de l’Internet. La résilience des réseaux MESH est-elle aussi une capacité de résistance face à la puissance d’Apple ou de Google ?
En fait, ces grandes puissances financent déjà des initiatives comme Commotion. Dans le cas de Google, c’est bien simple, ils donnent de l’argent pour à peu près tout ce qui existe, c’est un peu comme les Qataris qui financent tous les courants politiques arabes pour être sûr de protéger leurs intérêts… Mais pour eux il y a notamment des enjeux autour de l’attribution des fréquences blanches qui sont en train de se libérer. Ces grands groupes se disent que dans 20 ans, il y aura eu beaucoup de progrès du côté de l’Internet des objets (c’est-à-dire que n’importe quel objet pourra être connecté au réseau et communiquer avec d’autres objets). Donc il y aura besoin de place pour faire circuler encore plus d’information, de données via ondes radios courtes ou longues portées. La stratégie les poussent à soutenir des projets comme Commotion parce que de ce point de vue, ils travaillent au bon endroit. Et en plus, ils constituent un bon « parapluie » parce qu’ils développent un discours gentil et « démocratique » sur les fréquences publiques et la communication. Donc, quand l’Internet des objets se sera développé, les produits Apple ou Google pourront utiliser librement ces fréquences qui auront été négocié au préalable par des mouvements citoyens.
D’un certain point de vue, ce qui est en train de se passer pourrait être vu comme le plus gros coup de poker de l’histoire des télécommunications : alors que les opérateurs classiques ont déboursé des millions et des millions de dollars ou d’euros pour se voir attribuer des fréquences garanties, les grands groupes d’Internet rêvent de fréquences ouvertes tombées dans le domaine public que leurs objets connectés pourront utiliser sans qu’ils aient eu à sortir un centime.
Il y a donc déjà une forme d’instrumentalisation des projets comme Commotion ?
Il n’y a pas beaucoup de visibilité sur la position des grands groupes, mais ce qui est sûr c’est que Google, Microsoft, et d’autres grands acteurs de l’informatique financent la New America Foundation et l’Open Technology Initiative … Et aussi, au vu de ce qu’il se passe en Afrique en ce moment, Google, par exemple, voit son intérêt : il y a là un terrain de jeu et d’investissements énormes. Il n’y pas d’infrastructures, pas de câbles sous terre, en revanche il y a un marché fantastique qui s’ouvre parce que tout le monde se met à avoir un téléphone. Dans 20 ans on ne sait pas de quoi seront capable ces téléphones, mais certainement de faire tourner un réseau MESH financé par Google. De toute façon le logiciel du téléphone sera fait par Google.
Il y a donc d’énormes guerres, actuellement, entre les grands opérateurs d’infrastructures historiques et de grandes puissances qui ne sont pas encore considérées comme des opérateurs. Sans doute est-il temps que l’on considère Google comme un opérateur d’infrastructure, ils s’en défendent en permanence en disant : « Non, non. Nous on est un moteur de recherche !… », mais ils ont une telle emprise sur tous les outils et services que l’on utilise que, clairement, ils le sont.
Des expériences comme celles des réseaux MESH montrent bien que l’avenir de la communication n’est pas du côté des énormes infrastructures historiquement réservées aux pays riches. À partir du moment où ces infrastructures pourront se confondre avec les individus, avec les téléphones que les gens ont dans leur poche, la puissance sera du côté de ceux qui fabriquent les téléphones et les logiciels, pas du côté de ceux qui posent des câbles ou des antennes.
Notes :
1 Voir le site du laboratoire ADAM. 2 Voir : New America Foundation ; le projet Open Technology Initiative. 3 Voir : Commotion. 4 Sur les notions anglo-saxonnes renvoyant à l’action sociale telles que « community organizing » et « empowerment », voir l’article de Julien Talpin Mobiliser les quartiers populaires, La Vie des Idées, novembre 2013. 5 À propos de Tetsuo Kogawa et de la Mini-FM, voir le dossier dans Syntone : Tetsuo Kogawa ou la radio à mains nues, octobre 2012 – janvier 2013. 6 Voir : Independent Media Center. 7 Cf. supra, Julien Talpin. Les notions de « capacité d’agir » ou de « capacitation » sont parfois choisies comme traductions pour « empowerment ». 8 À propos de FireChat à Hong-Kong, voir l’article de Yves Eudes, FireChat, l’application popularisée par les manifestants hongkongais, Le Monde, octobre 2014.