C’était aussi notre avis lorsque, pour Dokublog, nous avions établi un état des lieux du documentaire radiophonique en France : celui-ci se porte « plutôt bien ». Mais les documentaristes ?… Ainsi démarre l’intéressant dossier du 1er avril dernier que consacre Hervé Marchon de Libération à l’économie du documentaire sonore.
Le journaliste dresse le constat que, sur France Culture comme sur Arte Radio (les deux seuls employeurs permanents du secteur), les rémunérations sont sans commune mesure avec les cachets pratiqués dans l’audiovisuel.
Puis il s’interroge sur le manque de transparence des accords entre Radio France et la Scam, la Société civile des auteurs multimédia qui est l’organisme chargé de négocier et gérer les droits des auteurs ~ ces droits qui représentent pourtant un apport non négligeable à la rémunération des documentaristes.
Enfin, un entretien avec Olivier Poivre d’Arvor, le nouveau directeur de France Culture [sur le même sujet, lire aussi notre rencontre avec Irène Omélianenko], offre quelque espérance pour le secteur, ne serait-ce que par de bonnes intentions : l’objectif est de doubler le cachet des producteurs de Sur les docks, mais d’abord, les considérer comme des créateurs.
La lecture du dossier d’Hervé Marchon, par ailleurs producteur et coordinateur de documentaires pour LibéLabo, se termine sur le constat, plusieurs fois répété, qu’aujourd’hui l’auteur de documentaire sonore ne peut pas vivre de son travail ~ et même que ce serait une bonne chose au nom du maintien de la créativité et de la diversité du secteur. Une étrange vérité qui arrange bien le système.
La morale de cet article :
Parole d’un documentariste sonore, » Le docu m’enterre, espérons que les oreilles dépassertont !… »
oui oui! c’est comme les artistes, plus ça crève la dalle, plus c’est génial, c’est bien connu ^^