Le présent perpétuel du flux radio

Entendu ce lundi dans Sur les docks sur France Culture, J’ai tout oublié, un docu-fiction de Christophe Deleu et François Teste, au sujet éminemment radiophonique : l’amnésie.

“Il n’y a pas de passé. C’est à nous d’écrire l’histoire chaque jour”.

Cette parole de patient pourrait être le leitmotiv d’un directeur d’antenne !

Sur fond d’histoire d’amour et de mort mystérieuse, l’émission est passionnante en soi pour ses jeux entre réalité et fiction et son recours au suspense. Mais elle lance aussi, volontairement ou non, des pistes pour analyser et composer avec la radio, médium intrinsèquement amnésique.

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  • Il faut aussi maintenant se poser la question de la délinéarisation du flux radio avec le podcast et l’Internet. A partir du moment ou il y a délinéarisation, le média «Radio» est-il toujours le même ? Evidemment, il est confortable et pratique de pouvoir choisir le moment d’écouter une oeuvre radiophonique. Avec le podcast, je peux même la conserver et la réécouter plusieurs fois. Mais a quel prix ? Au prix d’une des spécificités envoûtantes de la radio : l’éphémère sonore d’un moment présent sans passé, ni futur. Juste l’instant, l’instant de l’écoute et de l’émotion.

    Je garde en mémoire une séquence sonore issue d’un ACR de K.Mortley entendu dans les années 80-90 : sons magiques et poétiques d’une ambiance australienne. Quelques années plus tard, je réécoute l’émission. Lors de cette seconde écoute, j’ai trouvé ce passage un peu moins magique. Le souvenir que j’en avais s’était éloigné de la réalité entendue… J’aurai préféré conserver la mémoire de ma première écoute.

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