Un an de fiction européenne au Prix Europa
Faire le voyage à Berlin chaque automne est l’occasion de découvrir une année de créations produites à travers l’Europe. Comment la fiction y est-elle représentée ?
Faire le voyage à Berlin chaque automne est l’occasion de découvrir une année de créations produites à travers l’Europe. Comment la fiction y est-elle représentée ?
Plusieurs bouches et un seul micro en direct, c’est tout ce qu’il faut à la Radio cousue main pour proposer depuis 2012 sur Radio Campus Paris l’une des plus stimulantes émissions de création radiophonique de la bande FM.
Les conversations téléphoniques d’un frère et d’une sœur forment la matière principale, le corps sonore et sensible, du « Chagrin ». Un drame remarquablement interprété et réalisé, sur le fil de la vérité et du mensonge.
Depuis que l’audio fait partie des moyens de l’art contemporain, la fiction s’y invite. Tour d’horizon auprès d’artistes tels que Dominique Petitgand, Marcelline Delbecq, Susan Hiller, John Giorno, Janet Cardiff…
Soixante-quinze heures de « jeux d’écoute », « fictions radiophoniques » ou « cinéma pour les oreilles » furent proposées en ce mois de juillet par l’association allemande Hörspielsommer pour le treizième été consécutif, à Leipzig en Allemagne. Retour sur l’édition 2015.
La fiction sonore est le premier genre artistique né à la radio. Nous en retraçons les grandes dates dans une frise interactive.
Avec le succès du podcast, le storytelling comme art de la mise en récit expliquerait le nouvel âge d’or de la radio aux États-Unis. Mais cet engouement est avant tout le symptôme d’une évolution des formes de narration dans le reportage et le documentaire, avec l’emploi de techniques d’écriture issues de la fiction.
Sorte de créature de Frankenstein sonore, « Dead meat » de Marine Angé est un feuilleton « à trous » qui nous entraîne dans une histoire de zombies où l’inquiétude naît surtout de la représentation ambiguë du monde réel.
Sebastian Dicenaire est de ces auteur⋅e⋅s que Syntone suit régulièrement. Performeur, auteur d’écrits et de sons, « poète multimedia », il livre aujourd’hui « Pamela », une fiction sonore en huit épisodes – plus précisément « un feuilleton radiophonique à l’eau de rose infesté par un virus poético-trash ».
Du 4 au 9 mai 2015, le festival « Brouillage » de Radio Campus Paris fait son retour. Nous avons été invité·e·s à décliner, pour l’événement, le chantier éditorial que nous avons ouvert cette année sur la fiction.
Au fil des quinze épisodes composant le Poséidôme de David Uystpruyst, le public se retrouve immergé dans un univers sous-marin oppressant, confronté à ce « silence éternel [des] espaces infinis » que craignait tant Pascal. Ou quand la saga d’anticipation se frotte à la poésie métaphysique.
La sagasphère est une planète fertile où fleurissent sans cesse de nouvelles fictions. On y trouve des studios de création, des radios et des magazines, des coins où l’on cause et d’autres où l’on se lance des défis. Quelques pistes parmi d’autres pour amorcer l’exploration.
On se désole d’un amenuisement régulier des fictions radiophoniques sur les ondes, mais il existe pourtant, depuis une quinzaine d’années, une communauté aussi active que méconnue de passionné⋅e⋅s du genre. Plongée dans la sagasphère.
« Phonophore », fiction bruissante et nouveau type d’objet multimedia, se construit progressivement en ligne. Le work in progress est mené par une équipe dont Syntone a déjà parlé : Alain Damasio à l’écriture, Floriane Pochon et Tony Regnauld au son. Explorations imaginaires et acoustiques tous azimuts.
Entre (auto-)fiction et essai historique, « Sorcière, sorcières », d’Élisa Monteil et Raphaël Mouterde, présente le récit d’une femme en prise aux interdits dus à son sexe.