Nouvelles fictions sonores

Durée : 10 jours (70 h)
Etudiants : 600 euros
Salariés sans prise en charge : 1 100 euros

Formation continue comédiens : 2 590 euros
Formation continue : 2 900 euros
Financement AFDAS ou DIF possible
Effectif : 9 participants

// Public :
Cet atelier s’adresse

1) à des auteurs de l’écrit, de l’audiovisuel et du cinéma,

2) des praticiens du son, intéressés par des approches expérimentales de “la fiction sonore”.

3) des comédiens et professionnels du spectacle vivant

// Pré-requis :
Disponibilité pour l’expérimentation sonore. Et expérience professionnelle d’au moins 2 ans

// Objectifs pédagogiques :
Explorer les potentialités de la fiction dans la création radiophonique et sur le web.

// Contenu:
Depuis les années 20, la radio est le creuset de la fiction sonore. Cette tradition créative se renouvelle sur France Culture et Arte Radio, où elle continue d’offrir aux auditeurs une échappée dans l’imaginaire. Néanmoins elle est fréquemment menacée de banalisation sous la forme d’une sorte de « cinéma pauvre », sans images. Comment renouer avec une veine plus créative, repenser sa place et ses formes à l’heure du podcast, de l’écoute sur Internet, ou des parcours sonores in situ ? Sans doute en expérimentant une approche moins littéraire et en se rapprochant des techniques du cinéma. Sans doute aussi en prenant le risque de sortir du studio et de se frotter au tournage en extérieur.

// Programme:
Le stage s’articulera autour d’un projet de réalisation collective. Nous partirons d’un thème. Un fait divers que nous dissèquerons ensemble avant de le travailler sous différentes formes radiophoniques (scènes écrites, improvisées, enquêtes, témoignages, récits, paysages sonores, musiques, espaces intérieurs et extérieurs.). De cette mosaïque de perspetives; de sensations et d’esthétiques, nous tirerons une fiction d’une heure. Celle-ci s’attachera à saisir et à entrelacer une pluralité de points de vue personnels mettant en récit et en lumière un drame à la fois humain, intime et social.

// Déroulé :
L’atelier sera principalement pratique, réparti de façon équitable entre inventaire d’approches différentes, et sorties du studio pour des tournages. Dès le premier jour, par des exercices d’enregistrement dans la ville, vous expérimenterez concrètement les problématiques de « l’écriture par le son » : Comment structurer une scène ? Comment nourrir son récit ? Que confier au texte ? au silence ? aux bruitages ? Quelle part laisser à l’improvisation ? Que conserver et que gommer du texte de départ ? Vous découvrirez que l’enregistrement n’est pas qu’une simple captation du réel mais un art de la suggestion. Que le dispositif technique offre des possibilités que le monde du cinéma ignore… comme la superposition de plusieurs espaces sonores… Vous comprendrez que pour donner une sensation de réel à l’auditeur, il faut d’abord déconstruire ce réel pour le recomposer au montage. Dans un second temps nous mutualiserons tous les matériaux sonores ainsi engendrés pour produire une « grande fiction ». Nous aborderons les questions fondamentales de rythme, qui vont, par la finesse de l’agencement des sons, maintenir l’auditeur dans une écoute active. A l’issue de cette phase de montage et de mixage, nous soumettrons notre réalisation à des auditeurs extérieurs : des professionnels d’abord, et au public ensuite. Durant tout le stage un bruiteur / créateur sonore nous accompagnera pour nous aider à trouver les bonnes réponses. En fin de stage des rencontres avec des responsables de la fiction venant de différentes radios francophones seront organisées.

Alexandre Plank

Réalisateur radio à France Culture, traducteur, metteur en scène, il a étudié la philosophie à l’Université Bauhaus de Weimar et la dramaturgie à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg. Lauréat du 68ème ¨rix Italia, catégorie Fiction et Grand Prix 2016 de la fiction SGDL avec Le Chagrin, coréalisé avec Caroline Guila Nguyen et Antoine Richard (production France Culture).

Antoine Richard

Diplômé de l’ENSATT, réalisateur et créateur sonore. Il travaille pour le spectacle vivant (théâtre, danse) et la radio. Co-lauréat du Prix Italia 2016 pour le Chagrin (France Culture). Il est assistant pédagogique de Kaye Mortley sur son atelier de documentaire sonore de création.